Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
27 avril 2024 6 27 /04 /avril /2024 16:00

 

 

http://cocomagnanville.over-blog.com/2024/04/la-flottille-de-la-liberte-accuse-israel-d-avoir-stoppe-son-depart-par-une-nouvelle-manoeuvre-de-pression.html

https://www.elsaltodiario.com/palestina/flotilla-libertad-encuentra-un-nuevo-escollo-salida-peligra

 

La Flottille de la Liberté accuse Israël d'avoir stoppé son départ par une nouvelle manœuvre de pression

Les efforts d'Israël pour empêcher le départ du navire Adkeniz à destination de Gaza constituent un autre obstacle qui pourrait être définitif pour le sort d'une mission visant à briser le blocus maritime de Gaza.

La justification est technique, mais la pression politique est essentielle. Alors que se finalisaient les détails du départ, Vendredi 26 Avril 2024, de la Flottille de la Liberté d'Istanbul pour transporter l'aide humanitaire vers les côtes de Gaza, un nouvel obstacle est apparu. Le nouveau problème soulevé risque de retarder, voire d'empêcher définitivement, le déplacement du navire.

Le pavillon de complaisance avec lequel le navire doit naviguer, qui appartient à la Guinée-Bissau, a fait l'objet de cet ultime effort d'Israël pour empêcher à tout prix ce qu'il considère comme une contestation politique de son blocus maritime, à un moment où le monde assiste au génocide au cours duquel l’état israélien dirigé par Benjamin Netanyahou a tué plus de trente-quatre mille palestiniens.

Ann Wright, ancien colonel de l’armée américaine et porte-parole de la Flottille de la Liberté, l'a annoncé lors de la réunion quotidienne à l'hôtel Tugra, le centre névralgique de la Flottille de la Liberté, « une nouvelle situation est apparue. Le gouvernement israélien a demandé au gouvernement de la Guinée-Bissau de retirer le pavillon du navire Adkeniz. Nous ne nous attendions pas à une inspection de ce type, mais la Guinée Bissau est le pays qui possède ce drapeau maritime et nous devons l'accepter. Ces pressions sont le signe que nous intimidons politiquement Israël. Au mois de mars 2024, le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, a rencontré le président israélien, Isaac Herzog, et les deux présidents ont montré au monde leur profonde amitié ».

Un enquêteur de la Guinée Bissau se trouvait à bord du navire, Jeudi 25 Avril 2024 dans l'après-midi, pour procéder à une inspection. L'inspection pourrait être retardée, mais l'organisation de la Flottille de la Liberté ne sait pas combien de temps cela pourrait prendre. Cela met en péril la mission. La fatigue et la frustration s'accumulent sur les épaules des centaines de participants qui attendent de monter à bord de l'Adkeniz et du Conscience, les navires restés dans le chantier naval d'un port près d'Istanbul.

« Nous sommes dans la dernière ligne droite », a reconnu l'organisation. L’impulsion est d’aller de l’avant, mais toute initiative similaire qui pourrait démarrer depuis un autre port dans les semaines ou les mois à venir est également soutenue.

Dans des déclarations exclusives au Salto, l'ancienne maire de Barcelone et leader de Barcelona en Comú, Ada Colau, l'une des principales personnalités internationales qui projettent de mettre les voiles avec la Flottille de la Liberté, dit que « le gouvernement israélien menace la Flottille de la Liberté depuis des jours. A travers les médias, il exerce toutes sortes de pressions comme celle que nous voyons actuellement. Le silence des gouvernements démocratiques européens qui consentent et qui sont complices de ces menaces, de ces pressions et de ce qui se passe à Gaza, est très bruyant ».

L'organisation a demandé au moins deux jours supplémentaires d'attente dans la ville turque. Le message est que, quoi qu’il arrive, la flottille partira, mais l’incertitude grandit et les différentes missions arrivant d’une trentaine de pays montrent des signes de fatigue. Certaines délégations sont présentes dans la ville depuis Vendredi 12 Avril 2024 et il y a déjà eu quatre retards dans les départs prévus, dont la date était fixée au Jeudi 18 Avril, au Dimanche 21 Avril ou bien au Mercredi 24 Avril 2024. Le coût économique du séjour est un autre facteur qui ajoute à la difficulté d'avancer après les pressions exercées par l’état d'Israël pour attaquer un mouvement composé de militants pour la Palestine et pour la défense des droits humains de différents pays arabes, d'Amérique et de presque toute l'Europe.

« Nous n'allons pas perdre espoir, nous devons garder à l'esprit que Gaza a résisté pendant plus de sept mois et nous résisterons », a déclaré Ismail Varol, leader de l'organisation religieuse turque IHH, principal soutien de la Flottille de la Liberté en Turquie, pays qui est aussi celui qui a collecté la majeure partie de l'aide qui veut être envoyée à Gaza avec le message de solidarité et de soutien au peuple palestinien que la Flottille de la Liberté veut transporter.

Mercredi 24 Avril et Jeudi 25 Avril 2024, des progrès ont été réalisés dans la préparation du départ. La formation à la non-violence et à la non-résistance contre une éventuelle agression israélienne a été complétée par tous les futurs membres de la mission et la documentation pertinente a été remise aux autorités turques. Il n'y a pas eu de refus officiel de la part des autorités turques, même s'il n'est pas exclu que celui-ci pourrait se produire au moment du départ.

Le plan prévoyait d'attendre le rendez-vous et l'heure à laquelle la délégation, composée d'environ trois cent participants et d'une présence importante de participants de la péninsule ibérique, se dirigerait vers les bateaux, mais ce dernier obstacle pourrait être définitif pour beaucoup de participants restés à Istanbul depuis plusieurs jours. Comme Zohar Chamberlain Regev l'a rappelé Vendredi 26 Avril 2024 dans la matinée au Salto, l'impact politique du défi de la Flottille de la Liberté a déjà été élevé. La réponse d'Israël montre qu'une petite délégation de centaines de militants a provoqué la nervosité du gouvernement israélien.

Partager cet article
Repost0
27 avril 2024 6 27 /04 /avril /2024 15:31

 

 

https://www.courrierinternational.com/article/contestation-le-mouvement-de-soutien-a-gaza-se-generalise-sur-les-campus-americains

 

Le mouvement de soutien à Gaza se généralise sur les campus américains

Les manifestations étudiantes contre la guerre entre Israël et le Hamas ont éclaté sur un nombre croissant de campus universitaires américains.

« Les manifestations de soutien à Gaza sont de plus en plus nombreuses et elles s’enracinent sur les campus de certains des plus grands établissements universitaires américains, notamment à l’Université de Columbia à New York. Depuis quelques jours, l’attention mondiale est tournée vers les universités des États-Unis, où les étudiants ont érigé des campements pour exiger des mesures visant à mettre fin à la guerre d’Israël à Gaza. Ces campements sont apparus au mois d’avril 2024, alors que le nombre de palestiniens tués à Gaza a dépassé la barre des trente-quatre mille morts et que des charniers ont été découverts à Gaza », écrit al Jazeera, Vendredi 26 Avril 2024.

Jeudi 25 Avril 2024, un nouveau campement a été installé sur le campus de l’Université George Washington, dans la capitale américaine. En Californie, les manifestations pour la Palestine se sont multipliées dans les universités, Jeudi 25 Avril 2024, y compris un nouveau campement à l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA) qui a attiré une foule de contre-manifestants, indique le Los Angeles Times.

« Les campus sont secoués par des troubles qui ont entraîné des affrontements entre les étudiants et la police et qui ont entraîné la fermeture de certaines salles de classe », écrit Câble News Network (CNN).

Selon National Public Radio (NPR), « nombre de manifestations pour la Palestine ont tourné au chaos lorsque la police est arrivée pour disperser les foules et pour mettre les manifestants en garde à vue ».

Selon le New York Times, « les interventions de la police sur plusieurs campus, y compris dans certaines des plus grandes villes américaines, ont conduit à plus de cinq cent arrestations ».

Selon NPR, « cette dernière vague de protestations sur les campus a été déclenchée la semaine dernière à l’Université de Columbia à New York, dans laquelle plus d’une centaine d’étudiants ont été arrêtés après que l’administration ait fait appel au New York Police Department (NYPD) pour évacuer un campement pour la Palestine. Sans se décourager, les manifestants ont ensuite construit un campement plus important dans une cour adjacente, ce qui a incité l’école à passer à l’enseignement hybride pour le reste du semestre ».

« En lançant le mouvement, les étudiants de l’Université de Columbia ont déclenché une révolte nationale. Les historiens évoquent l’un des soulèvements étudiants les plus importants que le pays ait connu ces derniers temps. La demande centrale des manifestants est que les universités coupent leurs liens financiers avec les entreprises liées à Israël ou des entreprises qui tirent profit de la guerre avec le Hamas, mais les universités ont largement refusé de céder à cette demande. Si elles font la une ces derniers jours, les manifestations sont en réalité l’aboutissement de mois d’activisme et de tensions antérieures sur les campus. Elles ont commencé sur les campus universitaires quelques jours après l’attaque du Hamas contre Israël, le Samedi 7 Octobre 2023. Les étudiants ont alors commencé à s’organiser autour de la revendication pour que les universités coupent leurs liens financiers avec des fabricants d’armes. Leur activisme n’a ensuite pas cessé de s’intensifier », écrit le Washington Post.

Partager cet article
Repost0
27 avril 2024 6 27 /04 /avril /2024 15:10

 

 

https://www.tf1info.fr/justice-faits-divers/sciences-po-paris-manifestation-gaza-israel-hamas-le-prefet-va-faire-evacuer-la-voie-publique-compte-tenu-des-troubles-a-l-ordre-public-2297459.html

 

Tensions à l’Institut d’Etudes Politiques (IEP) de Paris, la direction annonce un accord avec les manifestants et la Rue Saint Guillaume a été évacuée par les forces de l'ordre

Les autorités ont ordonné l'évacuation de dizaines d'étudiants qui occupaient la Rue Saint Guillaume devant les locaux de l’IEP de Paris.

Les manifestants, qui défendaient la cause palestinienne, ont quitté les lieux après l'annonce, par la direction de l'école, d'un accord sur leurs revendications.

Les choses rentrent dans l'ordre après plusieurs heures de mobilisation. Le préfet de police de Paris a décidé de faire évacuer la voie publique près de l’IEP de Paris, en raison des troubles à l'ordre public, a appris La Chaîne Info (LCI). Vendredi 26 Avril 2024 en début de soirée, les forces de l'ordre ont commencé à faire quitter les lieux à certains manifestants, dans le calme et par petits groupes. Une centaine de manifestants sont partis d'eux-mêmes et l'action de la police a permis de faire partir une autre centaine de manifestants dans le calme. Vendredi 26 Avril 2024 vers 20 heures 15, une centaine de manifestants restaient sur le site, a constaté une journaliste de l'Agence France Presse (AFP).

Vendredi 26 Avril 2024 vers 21 heures 15, les étudiants qui occupaient l'un des bâtiments de l'établissement en sont sortis, à la suite d'un communiqué de l’IEP de Paris, « la direction a pris l’engagement d’organiser une discussion ouverte à toutes les communautés de l’IEP de Paris avant Jeudi 2 Mai 2024 dans laquelle toutes les questions pourront être posées et de suspendre les saisines de la section disciplinaire engagées depuis le Mercredi 17 Avril 2024. Compte tenu de ces décisions, les étudiants se sont engagés à ne plus perturber les cours, les examens et les activités de l’institution ».

Depuis Jeudi 25 Avril 2024, des dizaines d'étudiants ont manifesté aux abords de la Rue Saint-Guillaume et certains d’entre eux occupaient un bâtiment de la célèbre école. Ils ont revendiqué leur soutien à la population palestinienne, bombardée dans la bande de Gaza après l'attaque du Hamas du Samedi 7 Octobre 2023 en Israël, et ils ont demandé notamment à la direction de l’IEP de Paris de dénoncer l'action de l'armée israélienne à Gaza.

Depuis plusieurs jours, la prestigieuse institution connaît une mobilisation importante sur le sujet, avec des actions s'inscrivant dans le sillage de celles menées au sein des grandes universités américaines à Harvard, à Yale et à la City University of New York (CUNY).

Partager cet article
Repost0
27 avril 2024 6 27 /04 /avril /2024 14:50

 

 

https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/260424/appel-mobilisation-pour-la-liberte-d-opinion-et-contre-la-censure

 

Appel à la mobilisation pour la liberté d’opinion et contre la censure

Organisations politiques, syndicales et associatives, intellectuels et personnalités de la société civile, nous protestons vivement contre la vague de répression et d’entrave à la liberté d’expression contre ceux qui s’expriment pour la paix.

Depuis quelques semaines, nous observons une recrudescence des atteintes manifestes à la liberté d’expression avec des annulations de conférences dont celles de Jean-Luc Mélenchon, la condamnation du secrétaire départemental du Nord de la Confédération Générale du Travail (CGT), la tentative d’interdiction d’une manifestation contre le racisme et l’islamophobie et enfin des convocations en cascades qui pleuvent pour apologie du terrorisme contre Mathilde Panot, présidente du groupe parlementaire du Mouvement de la France Insoumise (MFI) à l’Assemblée Nationale, contre Rima Hassan, juriste en droit international et candidate du MFI aux élections européennes, et contre des dizaines d'autres responsables politiques, syndicaux, associatifs, personnalités publiques et étudiants.

Le gouvernement et l’extrême droite instrumentalisent la justice pour museler tous ceux qui dénoncent les violations du droit international et qui appellent à sauver et à protéger les populations civiles.

La lutte contre le terrorisme sert à discréditer les humanistes et les défenseurs du droit. Nous refusons de laisser sombrer nos droits et nos libertés.

Nous appelons collectivement à un sursaut populaire en nous rassemblant nombreux Mardi 30 Avril 2024 à 8 heures 30 Porte de Clichy à Paris pour soutenir Mathilde Panot et Rima Hassan avant leur convocation et nous appelons collectivement à participer aux manifestations du Mercredi Premier Mai 2024.

Premiers signataires :

Ione Belarra, Amal Bentounsi, Olivier Besancenot, Laurence de Cock, Caroline de Haas, Geoffroy de Lagasnerie, Pierre Dharréville, Claire Dujardin, Annie Ernaux, Christian Eyschen, Elsa Faucillon, Léa Filoche, Nancy Fraser, Bernard Friot, Bruno Gaccio, Jérôme Gleizes, Robert Guédiguian, Jacques Généreux, Salah Hamouri, Cédric Herrou, Pierre Jacquemain, Sébastien Jumel, Razmig Keucheyan, Pierre Khalfa, Stathis Kouvélakis, Mathilde Larrère, Patrice Leclerc, Frédéric Lordon, Michael Löwy, Roger Martelli, Xavier Mathieu, Irene Montero, Bénédicte Monville, Gérard Mordillat, Médine, Ugo Palheta, Stéphane Peu, Raymonde Poncet-Monge, Ali Rabeh, Ignacio Ramonet, Sandrine Rousseau, Nicolas Sansu, Jean-Marc Schiappa, Évelyne Sire-Marin, Aurélien Taché, Azzedine Taibi, Benoît Teste, Enzo Traverso, Miguel Urban, Céline Verzeletti, Thomas Vescovi, Marie-Pierre Vieu, Fabien Villedieu, Emmanuel Vire

Partager cet article
Repost0
26 avril 2024 5 26 /04 /avril /2024 16:43

 

 

https://www.theguardian.com/us-news/2024/apr/24/palestine-protests-columbia-nyu-mike-johnson

 

La police de Boston arrête une centaine d’étudiants alors que la répression contre les manifestations palestiniennes sur les campus s'intensifie

Quatre-vingt-treize étudiants ont été arrêtés à l'University of South Carolina (USC) et trente-quatre autres étudiants ont été arrêtés à Austin alors que le président de la chambre des représentants faisait face à des huées à l'Université de Columbia

Plus d’une centaine d’étudiants ont été arrêtés Jeudi 25 Avril 2024 à l’Emerson College de Boston, dans le cadre de la dernière vague de répression contre la vague croissante de manifestations pour la Palestine sur les campus aux États-Unis, au cours de laquelle le président de la chambre des représentants, Mike Johnson, a suggéré de faire appel à la Garde Nationale.

Mike Johnson s'est plongé dans une situation déjà tendue Mercredi 24 Avril 2024 avec une visite à l'Université de Columbia, où la décision la semaine dernière de la présidente de l'université, Menat Shafik, de demander au New York Police Department (NYPD) de démanteler un campement d'étudiants a catalysé ce qui est en train de devenir rapidement un mouvement national. Mike Johnson a néanmoins appelé à la démission de Menat Shafik, face aux huées des manifestants pour la Palestine sur le campus.

À l'Université du Texas à Austin, trente-quatre manifestants, dont un journaliste d'une chaîne d'information locale, ont été arrêtés dans la nuit et quatre-vingt-treize autres manifestants ont été arrêtés à l'USC, a écrit le Los Angeles Times.

Lors d’arrestations massives à l’USC, des officiers militarisés ont été filmés semblant tirer des balles en caoutchouc contre une foule de manifestants pacifiques. Bien que décrites comme des armes à létalité réduite, les balles en caoutchouc peuvent causer des blessures graves, voire la mort. Plus au nord, à l'Université Polytechnique de l'État de Californie, à Humboldt, les manifestants se sont barricadés dans un bâtiment universitaire en utilisant des meubles, des tentes, des chaînes et des attaches, provoquant la fermeture du campus.

Les arrestations à Boston ont eu lieu après que les responsables d'Emerson aient ordonné, Mercredi 24 Avril 2024, aux étudiants manifestants de démanteler leur campement de la Boston Place Alley, où les étudiants manifestaient depuis Dimanche 21 Avril 2024.

Les étudiants affirment qu'ils manifestaient pacifiquement lorsque les arrestations massives ont commencé Jeudi 25 Avril 2024 vers 1 heure 30 du matin. Un étudiant a déclaré que les étudiants avaient été traînés et repoussés sans trop se soucier de leur sécurité. Un porte-parole de la police de Boston a déclaré que quatre policiers avaient été blessés, mais que leur vie n'était pas en danger.

Les camps initiaux de l’université de Columbia appelaient l’université de Columbia à se désengager des fabricants d’armes ayant des liens avec Israël. Les manifestations ont conduit à des suspensions massives d’étudiants et à l’arrestation de centaines d’étudiants.

Le président de la chambre des représentants a demandé aux manifestants pour la Palestine de retourner en classe.

À l’université de Columbia, accompagné d’un certain nombre de membres républicains du Congrès, Mike Johnson a dénoncé les manifestations comme étant un règne de la foule et il a condamné ce qu’il a appelé un virus de l’antisémitisme dans les universités du pays, « c’est détestable, car l’université de Colombia a permis à ces agitateurs radicaux sans foi ni loi de prendre le pouvoir. Si cela n'est pas maîtrisé rapidement et si ces menaces et intimidations ne cessent pas, il faudra l’intervention de la Garde Nationale ».

Le discours de Mike Johnson a suscité des huées de la foule, car il a également appelé à la démission de Menat Shafik, qu’il accuse de ne pas avoir protégé les étudiants juifs et d’avoir autorisé les manifestations qui ont conduit à l’arrestation de dizaines d’étudiants la semaine dernière.

Alors que la température montait, Kathy Hochul, la gouverneure démocrate de New York, a dit que la visite de Mike Johnson était une source de division et la députée démocrate Alexandria Ocasio-Cortez a fustigé les autorités pour l’acte imprudent et dangereux consistant à appeler le NYPD pour intervenir contre des manifestations non violentes.

Kathy Hochul a accusé Mike Johnson de politiser la question et d’ajouter à la division, selon le New York Post. « Il y a beaucoup plus de problèmes et de crises à gérer à Washington », a dit Kathy Hochul.

La majorité des manifestations sont des étudiants pour la Palestine, dont certains sont des étudiants juifs, qui demandent à leurs écoles de rompre leurs liens financiers avec Israël et de se désengager des entreprises qu'elles considèrent comme favorisant le conflit brutal à Gaza.

Cent quarante étudiants et professeurs ont été arrêtés Lundi 22 Avril 2024 lors d’une manifestation sur le campus de Manhattan de l’Université de New York.

Pendant ce temps, à l’Université de Berkeley, le Free Palestine Camp s’est transformé en trois jours en un sit-in exigeant que leur école rompe ses liens financiers avec Black Rock et d’autres gestionnaires d’actifs qu’ils considèrent comme complices du financement du génocide à Gaza. L'University of California de Berkeley détient un investissement de quatre cent vingt-sept millions de dollars dans un portefeuille Black Rock.

Certains manifestants appellent également à un boycott universitaire, qui mettrait fin aux collaborations avec les universités israéliennes et à la mise en place d'un nouveau programme d'études palestiniennes.

À Cal Poly Humboldt, une université publique située sur la côte nord de la Californie, le campus a été fermé et les cours ont lieu à distance après que des manifestants pour la Palestine se sont barricadés dans un bâtiment pour un sit-in. Des dizaines d'étudiants restent à l'intérieur du bâtiment et ils ont bloqué les entrées avec des meubles, selon l'université, tandis que d'autres occupaient un autre bâtiment voisin. Les étudiants ont déclaré au Sacramento Bee qu'ils se sentaient obligés d'agir, « nous pensons que la solution est de nous impliquer, car nous avons le sentiment de faire notre part. Même si ce n’est pas suffisant, nous faisons de notre mieux pour en tirer quelque chose. Nous y trouvons la paix ».

À l'Université du Texas d’Austin, des centaines de policiers locaux et fédéraux, dont certains à cheval et tenant des matraques, se sont affrontés aux manifestants, les poussant hors de la pelouse du campus et, à un moment donné, en faisant tomber certains à terre.

Un photographe couvrant la manifestation a été arrêté après avoir été pris dans une bagarre entre les policiers et les étudiants. Un journaliste texan de longue date a été renversé dans le chaos et il a pu être vu en train de saigner avant que la police ne l'aide à se rendre aux urgences qui lui ont bandé la tête.

Les professeurs de l'Université du Texas d’Austin feront grève en réponse à ce qu'ils appellent une réponse militarisée à une action pacifique et planifiée, déclarant sur X qu'ils refusent de donner des cours à partir du Jeudi 25 Avril 2024.

A l’université de Columbia, point central des manifestations étudiantes nationales, Menat Shafik a déclaré Mercredi 24 Avril 2024 qu'elle avait prolongé de quarante-huit heures le délai fixé pour les négociations avec les leaders de la protestation en vue du démantèlement d'un campement de tentes sur la pelouse ouest de l’université de Columbia.

Certains étudiants juifs de l’université de Columbia ont déclaré qu’ils avaient été physiquement empêchés de suivre des cours par des manifestants et qu’ils avaient soumis à la haine raciale de la part de manifestants exigeant un cessez-le-feu à Gaza et que l’université se désinvestisse des entreprises liées aux opérations militaires israéliennes.

Les organisateurs de la manifestation accusent les acteurs extérieurs d’avoir une rhétorique particulièrement incendiaire contre les étudiants juifs.

La visite de Mike Johnson à l’université de Colombia fait suite à un certain nombre d’autres visites cette semaine de groupes bipartites de politiciens. Trois délégations concurrentes étaient présentes, Lundi 22 Avril 2024, a rapporté Axios, la totalité de la délégation républicaine du Congrès de New York exigeant la démission de Menat Shafik, et les démocrates lui reprochant de ne pas protéger les étudiants et les professeurs juifs.

Joseph Biden ne prévoit pas de se rendre à l’université de Colombia lors de sa visite à New York, Vendredi 26 Avril 2024, ont déclaré à Câble News Network (CNN) la Maison Blanche et les responsables de la campagne. L'attachée de presse de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a dit Mercredi 24 Avril 2024 dans un communiqué que Joseph Biden estime que la liberté d'expression, le débat et la non-discrimination sont importants sur les campus universitaires et que les étudiants devraient se sentir en sécurité sur les campus universitaires.

Partager cet article
Repost0
26 avril 2024 5 26 /04 /avril /2024 16:02

 

 

https://www.contretemps.eu/dossier-portugal-revolution-oeillets-democratie-antifascisme-anticolonialisme/

 

Il y a cinquante ans, le 25 avril 1974, le Portugal sortait de la longue nuit fasciste. Se fermait ainsi l’interminable chapitre dictatorial et colonial de quarante-huit ans de dictature réactionnaire et de treize ans de guerres coloniales. Le régime s’effondrait en quelques heures, presque sans coups de feu, grâce à de jeunes officiers intermédiaires réunis dans le cadre du Mouvement des Forces Armées (MFA), prenant l’initiative audacieuse et salvatrice d’un soulèvement militaire, et plus profondément grâce à l’action héroïque, depuis 1961, des mouvements de libération nationale en Angola, en Guinée-Bissau, au Cap-Vert et au Mozambique.

Le 25 avril 1974, sans que personne ne l’ait prévu, commence l’histoire de l’invention d’une politique de l’opprimé, pour parler comme Daniel Bensaïd, et d’une intervention populaire joyeuse et tumultueuse pour conquérir la liberté et pour en finir avec l’exploitation capitaliste. Plutôt que de rester chez lui, comme l’y invite le MFA dans ses communiqués diffusés par la radio le 25 avril 1974, le peuple de Lisbonne prend la rue pour acclamer et pour encourager les soldats et pour attaquer les vieilles institutions du régime fondé par Antonio de Oliveira Salazar en 1933, en particulier le siège de la police politique.

Dans les semaines qui suivent, les classes populaires déjouent tous les plans de la bourgeoisie portugaise qui aspire à une transition dans l’ordre vers la démocratie, en réalité vers une solution bonapartiste et néocoloniale permettant une rationalisation capitaliste, sous la férule d’un général opposant de la dernière heure qui est vite contraint de démissionner. Le Portugal connaît au mois de mai et de juin 1974 le plus grand mouvement gréviste de son histoire. Les habitants des bidonvilles et des quartiers populaires de Lisbonne et de Porto s’emparent des logements vides pour y installer des familles et pour créer des crèches. Les ouvriers agricoles vont secouer le joug d’une oppression séculaire dans les campagnes du sud.

C’est ce processus révolutionnaire, qui va durer dix-neuf mois, que notre dossier voudrait documenter dans sa richesse et sa complexité, en restituant en outre les débats stratégiques qui ont émergé, à gauche, de ce qui reste la dernière révolution à dynamique anticapitaliste en Europe. D’autres articles viendront d’ailleurs très bientôt le compléter.

Partager cet article
Repost0
26 avril 2024 5 26 /04 /avril /2024 15:49

 

 

https://www.lexpress.fr/monde/israel-gaza-ces-quatre-prestigieux-campus-americains-qui-menent-la-fronde-S3YBEA3EORGZ5IU76JD6FEQUUM/

 

Les quatre prestigieux campus américains qui mènent la fronde

Les émeutes pour la Palestine se propagent dans le pays, jusqu’à atteindre des universités de renommée mondiale, comme Yale ou Harvard.

Des centaines d’arrestations et des policiers contre des étudiants qui ne décolèrent pas, la tension restait électrique, Jeudi 25 Avril 2024, sur les campus américains, où le mouvement de protestation contre la guerre à Gaza se généralise à travers le pays.

De Los Angeles à Atlanta, Austin, Boston et Chicago, le mouvement des étudiants américains pour la Palestine grossit d’heure en heure et il concerne certains des établissements les plus prestigieux au monde, comme Harvard, Yale et Princeton.

Le mouvement des étudiants américains pour la Palestine, qui se mobilisent contre les investissements de leurs universités dans des entreprises participant à l’effort de guerre israélien, a commencé il y a plus d’une semaine à l’université de Columbia, à New York. De nombreux élèves ont installé un campement solidaire au sein de l’établissement afin de protester contre la guerre à Gaza. Jeudi 18 Avril 2024, cent huit manifestants étudiants de l’université de Columbia ont été arrêtés.

De son côté, l’établissement a ajourné la date limite du Vendredi 26 Avril 2024 fixée aux étudiants pour la Palestine pour évacuer le campus. « Les négociations ont progressé et elles se poursuivent comme prévu », a écrit le bureau de la présidente de l’université new-yorkaise, Menat Shafik, dans un communiqué du Jeudi 25 Avril 2024. « Nous avons nos demandes et ils ont les leurs », écrit le bureau de la présidence, en démentant qu’une intervention de la police ait été réclamée. Leur campement gêne l’administration, tout en alimentant la crainte de l’antisémitisme.

Les protestataires entendent bien rester sur la pelouse. « Ils nous traitent de terroristes et ils nous accusent d'être violents, mais le seul outil dont nous disposons, ce sont nos voix », a dit une des étudiantes qui participe au rassemblement pour la Palestine, se présentant sous le nom de Mimi.

Sur le campus de l’université Yale, au nord de New York, des centaines d’étudiants ont agité des drapeaux et des pancartes pour la Palestine. Dimanche 21 Avril 2024, plus de six cent étudiants se sont rassemblés pour protéger quarante tentes, selon le communiqué des étudiants. Quarante-sept étudiants ont été arrêtés, toujours d’après la même source, Lundi 22 Avril 2024, et ils ont été inculpés d’intrusion criminelle.

Dans la nuit du Lundi 22 Avril au Mardi 23 Avril 2024, une cinquantaine de manifestants ont aussi été interpellés. Le site Instagram Occupy Yale écrit que « vous nous avez intimidés et criminalisés, vous avez militarisé notre campus et vous n’avez pas accepté nos demandes. Nous ne nous arrêterons pas et nous ne nous reposerons pas jusqu’à ce que nous ayons obtenu la divulgation des liens avec la production d’armes et le désinvestissement ».

Harvard, l’université la plus ancienne des Etats-Unis, en banlieue de la cité historique de Boston, a vu aussi, Mercredi 24 Avril 2024, se monter sur sa pelouse un campement devant la statue de John Harvard. Les organisateurs du campement pour la Palestine s’insurgent contre la suspension, Lundi 22 Avril 2024, du comité de solidarité pour la Palestine des étudiants de premier cycle d’Harvard et ils exigent que l’université se désengage de la guerre israélienne à Gaza. À son apogée, le mouvement a rassemblé cinq cent protestataires.

C’est la plus grande manifestation sur le campus depuis la démission de l’ancienne présidente de l’université, Claudine Gay, au début du mois de janvier 2024. Dans une interview du Lundi 22 Avril 2024, le président par intérim de l’université d’Harvard, Alan Garber, a refusé d’exclure le recours à la police contre le mouvement étudiant, mais il a déclaré qu’il y aurait une barre très haute avant leur implication. Les responsables de l’université restent fermement opposés aux appels au boycott d’Israël.

A Princeton, dans l’état du New Jersey, les manifestants ont installé des tentes pour un campement pour la Palestine dirigé par des étudiants, Jeudi 25 Avril 2024, selon le site de l’université. Une centaine d’étudiants tenaient des banderoles et ils étaient assis par terre pour protester. Après les avertissements des responsables de l’université, deux étudiants ont été arrêtés, les autres manifestants ont rangé leur matériel de camping et ils ont continué la manifestation sous forme de sit-in.

« Deux étudiants diplômés ont été immédiatement exclus du campus, dans l’attente d’une procédure disciplinaire », a annoncé l’établissement scolaire. Jennifer Morrill, porte-parole de l’université, a confirmé dans un communiqué que planter des tentes violait la politique de l’université.

Partager cet article
Repost0
26 avril 2024 5 26 /04 /avril /2024 15:20

 

 

https://www.politis.fr/articles/2024/04/stop-a-la-criminalisation-du-soutien-a-la-palestine/

 

Stop à la criminalisation du soutien à la Palestine

Après la convocation d’Anasse Kazib, militant du Syndicat Unitaire et Démocratique (SUD) et porte-parole de Révolution Permanente, sept cent personnalités politiques, syndicales, militantes et intellectuelles, en France et dans le monde entier, appellent à faire front, contre la criminalisation du soutien à la Palestine.

Jeudi 25 Avril 2024

Partout dans le monde, depuis le Samedi 7 Octobre 2023, ceux qui dénoncent la situation coloniale en Palestine font face à une répression sans précédent. Malgré soixante-quinze ans d’oppression, largement documentée par des universitaires, des Organisations Non Gouvernementales (ONG), des institutions internationales et par les palestiniens eux-mêmes, il n’a jamais été aussi difficile de défendre les droits du peuple palestinien.

En France, l’un des fers de lance de cette offensive liberticide, la police antiterroriste a convoqué, Mardi 16 Avril 2024, Anasse Kazib, militant du Syndicat Unitaire de Démocratique depuis dix ans, porte-parole de Révolution Permanente et ancien candidat au premier tour des élections présidentielles, en raison de quatre tweets de soutien à Gaza, dénonçant le massacre en cours.

Dans le cadre d’une enquête pour apologie du terrorisme, il a subi un long interrogatoire politique avec sept pages de questions sur sa vie, ses opinions, ses camarades et les organisations dans lesquelles il milite. Un autre militant de Révolution Permanente a été convoqué pour les mêmes motifs.

Cette tentative d’intimidation fait suite à une plainte déposée par la Jeunesse Française Juive (JFJ). Cette organisation relaie les prises de positions de personnalités d’extrême droite comme Donald Trump ou Éric Zemmour, elle n’hésite pas à comparer le drapeau palestinien à un drapeau nazi et elle prend part à de nombreuses procédures bâillons. Elle était ainsi partie civile dans le procès contre le secrétaire général de l’union départementale du Nord de la Confédération Générale du Travail (CGT), Jean-Paul Delescaut, condamné à un an de prison avec sursis dans le cadre d’un dossier semblable à celui monté contre Anasse Kazib.

Nous dénonçons l’attaque contre Anasse Kazib, menée par Emmanuel Macron et son gouvernement, main dans la main avec des extrémistes de soutien à Israël. Ces derniers ne comptent d’ailleurs pas s’arrêter là. De l’aveu même de la police, la procédure qu’ils ont initiée pourrait s’étendre prochainement à plusieurs dizaines de militants et d’organisations, dont des personnalités comme Jean-Luc Mélenchon, Philippe Poutou, Rima Hassan et Mathilde Panot.

Partout dans le monde ce genre d’attaques se multiplient. Elles visent des personnalités du monde politique, syndical ou intellectuel, comme Judith Butler ou Nancy Fraser. Elle vise également des manifestants et des étudiants de l’université de Columbia à New York, d’Harvard, de l’Institut des Etudes Politiques (IEP) de Paris et de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Politiques (EHESS). En faisant l’amalgame entre, d’une part, le soutien à la Palestine et, d’autre part, le soutien au terrorisme ou à l’antisémitisme, elles servent de prétexte à un tour-de-vis autoritaire et elles menacent le droit de manifestation, de réunion et d’opinion, comme le montrent encore récemment les interdictions de conférences du Mouvement de la France Insoumise (MFI) pour la Palestine.

Le combat contre la criminalisation du soutien à la Palestine est indissociable de la lutte contre cette tendance, sur laquelle prospère l’extrême-droite. C’est pourquoi il est impératif de faire front, par-delà les désaccords politiques qui peuvent exister entre nous. C’est la raison pour laquelle nous apportons notre soutien à Anasse Kazib et à tous les militants attaqués en raison de leur solidarité pour le peuple palestinien.

Premiers signataires

Adèle Haenel, Adolfo Pérez Esquivel, Alex Callinicos, Annie Ernaux, Assa Traoré, Cédric Herrou, Enzo Traverso, Françoise Vergès, Frédéric Lordon, Jacques Rancière, Joey Starr, Luciana Genro, Emmanuel Lépine, Manuel Bompard, Mathilde Panot, Michèle Sibony, Médine, Miguel Urban, Olivier Besancenot, Pierre Khalfa, Rony Brauman, Sandrine Rousseau, Stathis Kouvélakis, Stéfanie Prezioso, Virginie Despentes, Alain Bertho, Alima Boumediene Thiery, Aude Lancelin, Azzedine Taïbi, Bally Bagayoko, Bénédicte Monville, Bernard Friot, Clémence Guetté, Corinne Masiero, Daniel Tanuro, Denis Godard, Denis Robert, Elsa Marcel, Eric Coquerel, Eric Fassin, Eric Toussaint, Erik Meyer, Farid Bennaï, Franck Gaudichaud, François Burgat, Gaël Quirante, Gilbert Achcar, Henri Maler, Houria Bouteldja, Ilan Pappé, Isabelle Garo, Isabelle Krzywkowski, Jean Malifaud, Jean Arnault Dérens, Jérôme Legavre, Joseph Daher, Laurent Lévy, Marjorie Keters, Marnix Dressen-Vagne, Mathieu Rigouste, Mathilde Larrère, Michael Löwy, Michelle Guerci, Norman Ajari, Odile Maurin, Olivier Le Cour Grandmaison, Omar Slaouti, Paul Vannier, Ritchy Thibault, Saïd Bouamama, Samuel Farber, Sebastian Budgen, Tarek Kawtari, Thierry Defresne, Thomas Portes, Ugo Palheta, Vincent Duse, Xavier Mathieu, Youcef Brakni.

Partager cet article
Repost0
25 avril 2024 4 25 /04 /avril /2024 16:54

 

 

https://amp.theguardian.com/commentisfree/2024/apr/24/zionism-seder-protest-new-york-gaza-israel

 

Nous avons besoin d’en finir avec le sionisme

Par Naomi Klein

En cette Pâque, nous n’avons pas besoin ni ne voulons de la fausse idole du sionisme. Nous voulons nous libérer du projet qui commet un génocide en notre nom

Mercredi 24 Avril 2024

J’ai pensé à Moïse et à sa colère lorsqu’il descendit de la montagne pour trouver les israélites adorant le veau d’or.

L’écologiste féministe en moi a toujours été inquiète face à cette histoire. Quel genre de dieu est jaloux des animaux ? Quel genre de dieu veut s’approprier tout le caractère sacré de la terre ?

Il existe une manière moins littérale de comprendre cette histoire. Il s'agit de fausses idoles, de la tendance humaine à vénérer ce qui est profane et brillant et à regarder vers le petit et le matériel plutôt que vers le grand et le transcendant.

Ce que je veux vous dire ce soir, lors de ce Seder révolutionnaire et historique dans les rues, c'est qu'un trop grand nombre de notre peuple adore une fois de plus une fausse idole. Ils en sont ravis. Ils sont ivres de cela. C’est une profanation.

Cette fausse idole s’appelle le sionisme. C’est une fausse idole qui prend nos histoires bibliques les plus profondes de justice et d’émancipation de l’esclavage, l’histoire de la Pâque elle-même, et qui les transforme en armes brutales de vol de terres coloniales et en feuilles de route pour le nettoyage ethnique et le génocide.

C’est une fausse idole qui a pris l’idée transcendante de la terre promise, une métaphore de la libération humaine qui a traversé de multiples confessions dans le monde entier, et qui a osé en faire un acte de vente pour un état ethnique militariste.

La version de libération du sionisme politique est elle-même une profanation. Dès le début, cela a nécessité l’expulsion massive des palestiniens de leurs foyers et de leurs terres ancestrales dans la Nakba.

Depuis le début, elle est en guerre contre les rêves de libération. Lors d’un Seder, il convient de rappeler que cela inclut les rêves de libération et d’autodétermination du peuple égyptien. Cette fausse idole du sionisme assimile la sécurité israélienne à la dictature égyptienne et aux états clients.

Dès le début, cela a produit une vilaine forme de liberté qui considérait que les enfants palestiniens n’étaient pas des êtres humains, mais qu’ils étaient des menaces démographiques, tout comme le pharaon du livre de l’exode craignait la population croissante des israélites et ordonnait donc la mort de leurs fils.

Le sionisme nous a amenés à notre moment actuel de cataclysme et il est temps que nous disions clairement qu’il nous a toujours conduit à cela.

C’est une fausse idole qui a conduit beaucoup trop de nos concitoyens sur une voie profondément immorale et qui les amène désormais à justifier la destruction des commandements fondamentaux. Tu ne tueras pas. Tu ne voleras pas. Tu ne convoiteras pas.

C’est une fausse idole qui assimile la liberté juive aux bombes à fragmentation qui tuent et qui mutilent les enfants palestiniens.

Le sionisme est une fausse idole qui a trahi toutes les valeurs juives, y compris la valeur que nous accordons au questionnement, ​​une pratique ancrée dans le Seder avec ses quatre questions posées par le plus jeune enfant, y compris l’amour que nous portons en tant que peuple aux textes et à l’éducation.

Cette fausse idole justifie le bombardement de toutes les universités de Gaza, la destruction des écoles, des archives et des imprimeries, le meurtre de centaines d’universitaires, de journalistes et de poètes, c’est ce que les palestiniens appellent la destruction des moyens d’éducation.

Pendant ce temps, dans cette ville, les universités font appel au New York Police Department (NYPD) et elles se barricadent contre la grave menace que représentent leurs propres étudiants qui osent leur poser des questions fondamentales. Comment pouvez-vous prétendre croire en quoi que ce soit, et encore moins en nous, pendant que vous permettez, investissez et collaborez avec ce génocide ?

La fausse idole du sionisme a pu se développer sans contrôle pendant bien trop longtemps. Alors ce soir nous disons qu’il faut que cela s'arrête.

Notre judaïsme ne peut pas être contenu par un état ethnique, car notre judaïsme est internationaliste par nature.

Notre judaïsme ne peut pas être protégé par l’armée déchaînée de cet état, car tout ce que fait l’armée, c’est semer la peine et récolter la haine, y compris contre nous en tant que juifs.

Notre judaïsme n’est pas menacé par des étudiants qui élèvent la voix en solidarité avec la Palestine, sans distinction de race, d’origine ethnique, de capacité physique, d’identité de genre et de génération.

Notre judaïsme est l’une de ces voix et il sait que dans ce chœur résident à la fois notre sécurité et notre libération collective.

Notre judaïsme est le judaïsme du Seder de Pâque, le rassemblement dans une cérémonie pour partager de la nourriture et du vin avec des êtres chers et des étrangers, le rituel qui est intrinsèquement portable, suffisamment léger pour être porté sur notre dos, n'ayant besoin que les uns des autres, pas de murs, pas de temples et pas de rabbins, un rôle pour chacun, même et surtout pour le plus petit des enfants. Le Seder est un rituel de la diaspora, si jamais il y en a un, fait pour le deuil collectif, la contemplation, le questionnement, la mémoire et la renaissance de l'esprit révolutionnaire.

Alors regardez autour de vous. C’est notre judaïsme. Alors que les eaux montent, que les forêts brûlent et que rien n’est sûr, nous prions sur l’autel de la solidarité et de l’entraide, quel qu’en soit le prix.

Nous n’avons pas besoin ni ne voulons de la fausse idole du sionisme. Nous voulons nous libérer du projet qui commet un génocide en notre nom. Nous voulons nous libérer d’une idéologie qui n’a pas d’autre plan de paix que celui de s’occuper des états pétroliers théocratiques meurtriers voisins, tout en vendant au monde les technologies des assassinats robotisés.

Nous cherchons à libérer le judaïsme d'un état ethnique qui veut que les juifs aient perpétuellement peur, qui veut que nos enfants aient peur, qui veut nous faire croire que le monde est contre nous, afin que nous courions vers sa forteresse et sous son dôme de fer, ou au moins à maintenir les armes et les dons à flot.

C'est la fausse idole et ce n’est pas seulement Benjamin Netanyahou, c’est le monde qu’il a créé et qui l’a fait, c’est le sionisme.

Dans ces rues depuis des mois et des mois, nous sommes l'exode du sionisme. Aux Chuck Schumers de ce monde, nous ne disons pas « let our people go ». Nous leur disons que nous sommes déjà partis et que vos enfants sont maintenant avec nous.

Naomi Klein est une chroniqueuse et collaboratrice américaine du Guardian. Elle est professeur de justice climatique et codirectrice du Centre for Climate Justice à l’université de la Colombie-Britannique. Son dernier livre, dont le titre est « Doppel Ganger, a Trip into the Mirror World », a été publié au mois de septembre 2023.

Ce message est une transcription d'un discours prononcé lors du Seder d'urgence dans les rues de New York.

Partager cet article
Repost0
25 avril 2024 4 25 /04 /avril /2024 15:22

 

 

https://www.mediapart.fr/journal/france/210424/d-abord-interdite-la-manifestation-contre-le-racisme-s-est-deroulee-dans-le-calme

 

D’abord interdite, la manifestation contre le racisme s’est déroulée dans le calme

Le ministère de l’intérieur a tenté, jusqu’au bout, d’interdire une manifestation contre le racisme et pour la protection de l’enfance. Environ trois mille manifestants ont défilé, dans le calme, pour dénoncer les violences policières et la guerre à Gaza.

Annie Ernaux, Angela Davis, Blanche Gardin, le Mouvement de la France Insoumise (MFI), l’Association pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne (ATTAC) et le Mouvement Français du Planning Familial (MFPF), l’appel à manifester, Dimanche 21 Avril 2024, était large. Le mot d’ordre était encore plus large, la lutte contre le racisme, contre l’islamophobie et pour la protection de tous les enfants. Il a été entendu par environ trois mille manifestants, qui ont marché de Barbès à la Place de la République à Paris, Dimanche 21 Avril 2024.

Deux militantes contre les violences policières sont les chevilles ouvrières de cette mobilisation, Amal Bentounsi, qui a perdu son frère Amine Bentounsi en 2012, abattu d’une balle dans le dos par un policier, celui-ci a été condamné à cinq ans de prison avec sursis, et la militante décoloniale Yessa Belkhodja, membre du collectif de défense des jeunes de Mantes-la-Jolie.

« Souvent, nous nous mobilisons quand un jeune est tué par la police, comme Wanys à Aubervilliers il y a quelques semaines. C’est un décompte macabre. Cette fois, nous marchons pour faire prendre conscience à la société que ces violences sont structurelles et nous voulons que notre mobilisation soit pérenne et qu’elle s’inscrive durablement dans le débat public », dit Yessa Belkhodja

« Où sont l’abbé Pierre, Jean-Paul Sartre, Stéphane Hessel, Rosa Parks, Angela Davis, Frantz Fanon et Nelson Mandela », interroge le manifeste, rejoint par de nombreuses organisations, le MFI, ATTAC, le MFPF, l’Union Syndicale Solidaire (USS), la Confédération Générale du Travail (CGT) et Révolution Permanente.

Jusqu’au bout, la manifestation a été suspendue à des décisions de justice. Jeudi 18 Avril 2024, la préfecture de police l’interdisait pour des motifs divers, certains futiles, comme la tenue d’une brocante sur la Place de la République, et d’autres bien plus défiants et accusatoires contre cette mobilisation. La préfecture a reproché aux manifestants l’usage des termes de crimes policiers, qui risquaient d’attirer des composantes recherchant délibérément des affrontements avec les forces de l’ordre, ou encore l’attention portée aux enfants morts à Gaza, qui serait susceptible d’encourager des slogans antisémites.

Vendredi 19 Avril 2024, le juge des référés du tribunal administratif a balayé l’arrêté d’interdiction parce qu’il portait une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifester. Le ministère de l’intérieur a fait appel devant le conseil d’état. L’audience s’est tenue Dimanche 21 Avril 2024 dans l’après-midi, alors que la manifestation était en cours. « Le conseil d’état a finalement rejeté entièrement l’appel formé par le ministère de l’intérieur, la manifestation peut se poursuivre, ainsi que le concert à venir », se félicitait Dimanche 21 Avril 2024 Yannis Smaali, l’avocat des organisatrices de la manifestation.

Aux yeux des organisatrices de la manifestation, Amal Bentounsi et Yessa Belkhodja, l’interdiction initiale de la préfecture puis l’appel du ministère de l’intérieur s’inscrivent dans l’agenda politique d’un gouvernement toujours plus autoritaire, sécuritaire et liberticide. Elle démontre aussi l’inquiétude du pouvoir.

Pour Louis Boyard, député du MFI, « cette interdiction s’inscrit dans une verticale du pouvoir et il montre la complicité du gouvernement, qui nie que des jeunes meurent sous les coups des policiers ».

Le premier mot d’ordre de la manifestation était la protection des enfants contre le racisme et les violences policières. « Nos enfants sont victimes d’un racisme véhiculé par les médias qui s’immisce jusque dans nos écoles et qui crée du séparatisme. Le racisme, y compris l’islamophobie, est pourtant un crime », dit Amal Bentounsi.

Jennifer, habitante de Gennevilliers et mère de deux enfants, raconte la même chose, « mes frères étudiants sont sans cesse contrôlés par la police, au faciès, et, plus largement, nous voulons exprimer notre colère contre le gouvernement et contre les médias, qui stigmatisent les musulmans et qui mentent sans cesse. Par exemple, j’ai participé à toutes les manifestations pour la Palestine et je n’ai jamais vu aucun débordement ».

« Nous manifestons pour la protection de tous les enfants, pas seulement les enfants blancs du sixième arrondissement », dit Ritchy Thibault, militant contre l’antitsiganisme. Ritchy Thibault fait écho au discours du premier ministre Gabriel Attal sur la jeunesse, Jeudi 18 Avril 2024, qui a ciblé spécifiquement les quartiers prioritaires, dans lesquels il veut que tous les collégiens soient scolarisés de 8 à 18 heures. Gabriel Attal a également annoncé la création d’internats pour les jeunes aux mauvaises fréquentations, loin de leur quartier.

Au micro, au cours de la manifestation, un homme s’est énervé, « ce fils de bourgeois ne va pas nous expliquer comment éduquer nos enfants ».

« En tant que mère, cela m’inquiète. A quoi ressembleront ces internats ? Qui décidera du placement des enfants ? Est-ce que ce sera la justice ? Seront-ils criminalisés », demande Amal Bentounsi.

La dénonciation de la guerre à Gaza et du sort fait aux palestiniens occupait une large place dans la manifestation, bien plus grande que dans la tribune initiale, où étaient évoqués en quelques mots les enfants de Gaza, maltraités, emprisonnés et tués par milliers.

Le militant contre l’antitsiganisme Ritchy Thibault explique la place prise par la cause palestinienne selon lui, « le sort des enfants de Gaza et celui des enfants des quartiers populaires résultent d’une même logique coloniale ».

« Nous défendons, au quotidien, la sacralité, la dignité et l’égalité de toutes les vies humaines. Nous sommes là pour dénoncer la destruction du système de santé de Gaza et pour dénoncer l’ignominie des bombardements des hôpitaux », dit Khadidja, militante d’un collectif de soignants, les Blouses Blanches pour Gaza.

Lors de la manifestation, des juifs se revendiquant comme tels étaient présents. En marge, certains d’entre eux ont vigoureusement interpellé les manifestants sur le sort des otages israéliens toujours aux mains du Hamas, suscitant quelques vifs échanges verbaux. D’autres ont pris part au cortège, comme Lorenzo, âgé de vingt-six ans, venu avec des amis et une banderole contre l’antisémitisme et contre l’islamophobie, « nous marchons pour que la question de l’antisémitisme soit intégrée aux luttes antiracistes. Certaines organisations, comme le MFI, qui dénoncent à juste titre les crimes de guerre d’Israël, ne sont pas toujours clairs sur cette question et ils tiennent parfois des propos antisémites. L’antisémitisme est pluriséculaire et il existait bien avant l’existence de l’état d’Israël ».

S’il n’a pas entendu de propos clairement antisémites, il estime que certains slogans, comme « le chantage à l’antisémitisme ne marchera plus », démontrent bien la position ambivalente de certains manifestants vis-à-vis du racisme contre les juifs.

Les craintes de la préfecture de police et du ministère de l’intérieur étaient au final infondées. Il n’y a pas eu de réelles tensions et la manifestation s’est terminée Place de la République, où s’est tenu Dimanche 21 Avril 2024 en fin d’après-midi et en début de soirée un concert de Kery James, Médine et Sniper.

Les manifestants ont cohabité sans difficultés avec le public familial de la brocante qui se tenait sur la Place de la République, où se trouvait un ludomouv, un conteneur rouge mobile qui propose gratuitement des jeux de société aux passants, grands et petits.    

Partager cet article
Repost0